Fiche pratique
Vérifié le 22/05/2024 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice
Le harcèlement par internet est appelé <span class="expression">cyberharcèlement</span>. Il s'agit d'un <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R49229">délit</a>. Si vous êtes victime d'un harcèlement en ligne, vous pouvez signaler les faits à la police ou à la gendarmerie et demander la suppression des contenus <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R58353">illicites</a>. Vous pouvez également déposer plainte contre l'auteur du cyberharcèlement et/ou contre <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">l'hébergeur internet</a>. Nous vous présentons les étapes à suivre.
Le cyberharcèlement s'effectue par internet (sur un réseau social, un forum, un jeu vidéo multijoueurs, un blog...). Il peut s'agir de publications sur une plateforme publique (par exemple, un forum) ou d'échanges privés (par exemple, sur la messagerie privée d'un réseau social).
Le <span class="expression">cyberharcèlement</span> peut prendre plusieurs formes :
Le cyberharcèlement nécessite toujours <span class="miseenevidence">une répétition</span> des faits (par exemple, une personne publie quotidiennement des messages d'insultes sur le mur « Facebook » de la victime).
Pour que cette <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R52056">infraction</a> soit retenue, il faut également que les agissements commis aient :
Cette infraction peut être commise par :
Vous pouvez déterminer la nature de l'attaque dont vous êtes victime en utilisant l'outil de diagnostic mis en ligne par le groupement d'intérêt public « Action Contre la Cybermalveillance » :
Service en ligne
Outil de diagnostic d'un cas de cybermalveillance
GIP ACYMA
Vous devez collecter un maximum de preuves du harcèlement sur internet. Il peut notamment s'agir :
Dans tous les cas, vous devez être le plus précis possible : tous ces documents doivent être datés.
Vous pouvez faire appel à un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire) pour qu'il constate le harcèlement.
À noter
Les constats de commissaire de justice sont payants.
Plusieurs dispositifs permettent la suppression d'un contenu illégal publié sur internet. En premier lieu, vous pouvez signaler <span class="miseenevidence">le contenu <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R58353">illicite</a></span> aux forces de l'ordre ou à <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">l'hébergeur</a> du site ou de la <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R68739">plateforme</a> concerné. Par ailleurs, vous avez la possibilité de demander le déréférencement d'une publication qui vous concerne.
Toute personne (victime majeure ou mineure, témoin majeur ou mineur) peut signaler un <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F31979">contenu illégal publié sur internet</a>.
Ce signalement peut être effectué depuis le site <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R36029">PHAROS</a>.
Service en ligne
Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos)
Ministère chargé de l'intérieur
Si les équipes de <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R36029">PHAROS</a> estiment que le contenu est <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R58353">illicite</a>, le signalement est transmis aux autorités compétentes (exemple : services d'enquête de la Police nationale ou de la Gendarmerie nationale). Une enquête peut être menée sous l'autorité du <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a>.
Par ailleurs, les policiers et gendarmes peuvent contacter <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">l'hébergeur</a> du site ou de la <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R68739">plateforme</a> concerné et lui demander de supprimer le contenu illégal.
Les <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">hébergeurs</a> doivent proposer aux internautes des mécanismes leur permettant de signaler un contenu qu'ils considèrent comme <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R58353">illicites</a> se trouvant sur un site ou une plateforme en ligne, notamment les réseaux sociaux (<a href="https://help.twitter.com/fr/safety-and-security/report-abusive-behavior" target="_blank">Twitter,</a><a href="https://fr-fr.facebook.com/help/263149623790594/" target="_blank">Facebook</a><a href="https://fr-fr.facebook.com/help/263149623790594/" target="_blank">,</a><a href="https://www.facebook.com/help/instagram/165828726894770/?helpref=hc_fnav&bc[0]=Aide%20sur%20Instagram&bc[1]=Confidentialit%C3%A9%20et%20s%C3%A9curit%C3%A9&bc[2]=Signalement%20de%20quelque%20chose" target="_blank">Instagram</a><a href="https://support.snapchat.com/fr-FR/a/report-abuse-in-app" target="_blank">, Snapchat</a><a href="https://support.tiktok.com/fr/privacy-safety/report-inappropriate-content-fr" target="_blank">, TikTok, etc.).</a>
Ces mécanismes doivent être facilement accessibles à toute personne qui souhaitent signaler une donnée illégale. L'internaute doit pouvoir émettre un signalement par voie électronique.
À la suite de ce signalement, l'hébergeur doit <span class="miseenevidence">immédiatement</span> :
Attention :
Si vous signalez un contenu comme étant illicite en étant conscient qu'il ne l'est pas, vous risquez une peine d'un an de prison et de <span class="valeur">15 000 €</span> d'amende.
En plus du retrait de la publication <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R58353">illicite</a>, vous pouvez demander le déréférencement du contenu concerné dans un moteur de recherche.
Contrairement au retrait, le déréférencement n'entraîne pas l'effacement de la publication illicite. Néanmoins, il permet de supprimer les résultats fournis à la suite d'une recherche effectuée à partir de vos noms et prénoms.
Pour demander un déréférencement, vous devez remplir un <a href="https://www.cnil.fr/fr/le-dereferencement-dun-contenu-dans-un-moteur-de-recherche" target="_blank">formulaire en ligne</a> mis à disposition par les différents moteurs de recherche.
Votre demande doit être argumentée. Vous devez y joindre tout document permettant de prouver le harcèlement ainsi que votre pièce d'identité (exemple : carte d'identité ou passeport).
Si les responsables du moteur de recherche ne vous répondent pas, ou si la réponse est insatisfaisante, vous pouvez saisir la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) par courrier postal ou <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R68480">en ligne</a>.
Par courrier
3 Place de Fontenoy
TSA 80715
75334 Paris cedex 07
La CNIL ne reçoit pas le public et n'assure aucun renseignement sur place.
Par téléphone
<span class="miseenevidence">+33 1 53 73 22 22</span>
Accueil téléphonique ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h.
Renseignements juridiques ouverts les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h à 12h.
Par courriel
Accès au <a href="https://www.cnil.fr/fr/webform/nous-contacter" target="_blank">formulaire de contact</a>
En tant que victime de cyberharcèlement, vous pouvez <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F1435">déposer plainte</a> contre le ou les auteurs des faits. Vous pouvez également porter plainte contre <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">l'hébergeur internet</a> s'il n'a pas respecté ses obligations. Une enquête sera menée et les responsables pourront être poursuivis devant les juridictions pénales. S'ils sont reconnus coupables, des peines pourront être prononcées contre eux.
<span class="miseenevidence">Si vous le souhaitez</span>, vous pouvez obtenir l'assistance d'un avocat qui vous accompagnera dès votre dépôt de plainte jusqu'au procès devant le <a href="https://www.justice.gouv.fr/justice-france/lorganisation-cours-tribunaux/lordre-judiciaire/juridictions-penales" target="_blank">tribunal correctionnel</a>.
Une personne majeure peut déposer plainte contre l'auteur du cyberharcèlement ou contre l'hébergeur internet.
Vous pouvez <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F1435">déposer plainte</a> contre le ou les auteurs du cyberharcèlement et solliciter des <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R12532">dommages et intérêts</a>.
Si vous ne connaissez pas la véritable identité du ou des auteurs, vous pouvez porter plainte contre X. Les intermédiaires techniques (exemple : hébergeur ou fournisseur d'accès internet) doivent permettre à la justice d'identifier le ou les auteurs des contenus en cause.
Si vous avez signalé le caractère illicite d'un contenu à l'hébergeur et qu'il n'en n'a pas informé immédiatement les autorités compétentes (exemple : <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R1123">le procureur de la République</a>), vous pouvez également déposer plainte contre lui.
Si vous êtes mineur, vous pouvez vous rendre seul au commissariat ou à la gendarmerie et <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F1567">signaler les faits</a>. Cependant, vous n'avez pas le droit de vous <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F1454">constituer partie civile</a> en vue d'obtenir des dommages et intérêts de la part de l'auteur du cyberharcèlement ou de l'hébergeur du site. Vos parents doivent le faire en votre nom.
À savoir
Depuis le 31 mars 2024, les plaintes en ligne pour harcèlement sexuel ou moral sur internet doivent être transmises au tribunal judiciaire de Paris, lorsque les faits ont été précédés, accompagnés ou suivis d'un <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R49230">crime</a> ou d'un <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R49229">délit</a>.
Si le tribunal correctionnel décide de condamner les responsables du cyberharcèlement, il pourra prononcer une peine à leur encontre.
Le ou les auteurs de la publication et <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">l'hébergeur internet </a>n'encourent pas les mêmes peines. Néanmoins, la victime peut toujours leur demander des <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R12532">dommages et intérêts</a>.
Les peines encourues par l'auteur du cyberharcèlement dépendent du type de harcèlement commis. Elles peuvent également dépendre de l'âge de la victime. Des <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F1837">mesures et peines spécifiques</a> s'appliquent lorsque l'auteur des faits est mineur.
Dans tous les cas, les auteurs de cyberharcèlement encourent une <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R2515">peine complémentaire</a> qui consiste à les bannir de la plateforme en ligne (exemple : un réseau social) à partir de laquelle ils ont commis l'<a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R52056">infraction</a> . Dès qu'ils sont informés de cette condamnation, les fournisseurs d'accès au service en ligne concerné doivent bloquer les comptes de l'auteur du cyberharcèlement et faire en sorte qu'il ne puisse pas en créer de nouveaux.
Ce<span class="expression"> bannissement</span> est valable pour une durée maximale de <span class="miseenevidence">6 mois</span>. Cette période peut être portée à <span class="miseenevidence">un an</span> en cas de <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R731">récidive</a>.
Le harcèlement moral sur internet est puni de :
Ces peines peuvent être aggravées si la victime est mineure. Dans ce cas, le responsable encourt :
Le harcèlement sexuel par internet est puni de :
Le harcèlement scolaire par internet est puni de :
Lorsque la victime a subi une <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R68113">incapacité totale de travail </a>supérieure à 8 jours, cette peine est portée à :
Lorsque le harcèlement a poussé la victime à se suicider ou à tenter de le faire, l'auteur encourt une peine de :
Attention :
Ces peines ne sont pas applicables lorsque <span class="miseenevidence">l'auteur des faits est mineur</span>. Des peines spécifiques sont prévues lorsque le <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F31985">harcèlement scolaire</a> par internet est commis par d'un mineur.
<a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R61596">L'hébergeur</a> qui avait connaissance du caractère illicite du contenu qui n'a pas informé les autorités compétentes (par exemple, le Procureur de la République) et bloqué l'accès à cette publication encourt une peine de :
Le fournisseur de service en ligne (exemple : un réseau social) qui ne prend pas les mesures permettant de bloquer les comptes de l'auteur d'un harcèlement sur internet encourt une peine de <span class="valeur">75 000 €</span> d'amende.
Code pénal : articles 222-32 et 222-33
Peines encourues en cas de harcèlement sexuel sur internet
Code pénal : articles 222-33-2 à 222-33-2-3
Peines encourues en cas de harcèlement moral et harcèlement scolaire sur internet
Loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique : article 6
Responsabilité de l'hébergeur internet
Loi n°2024-449 du 21 mai 2024 : article 48
Définition des termes relevant du numérique
Loi n°2024-449 du 21 mai 2024 : article 16
Peine complémentaire de bannissement d'un service en ligne
Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos)
Téléservice
Signaler un cyber harcèlement (harcèlement sur internet)
Téléservice
Signaler un harcèlement sexuel ou sexiste
Téléservice
Plainte en ligne auprès de la CNIL
Téléservice
Harcèlement scolaire au collège et au lycée
Famille - Scolarité
Appels téléphoniques et messages malveillants (harcèlement téléphonique)
Justice
Déréférencement d'un contenu sur un moteur de recherche
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Le Jeudi : de 16h00 à 18h00
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