Question-réponse
Vérifié le 14/12/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
L'employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale du salarié. Ainsi une salariée enceinte bénéficie d'une protection pour sa santé et celle de son enfant. Nous faisons le point sur la réglementation.
La salariée enceinte <span class="miseenevidence">peut</span> être <span class="miseenevidence">affectée temporairement à un autre emploi</span> si son<span class="miseenevidence"> état de santé le nécessite</span>.
À noter
Des aménagements de poste peuvent être prévus par <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R51533">des dispositions conventionnelles</a> comme par exemple des réduction d'horaires.
La salariée enceinte peut révéler à tout moment à son employeur son état de grossesse. Elle peut l'informer par écrit ou verbalement.
Lors de cette information, l'état de grossesse devra être justifié par un certificat médical.
La demande ou la proposition d'aménagement du poste de travail peut intervenir <span class="miseenevidence">à l'initiative de la salariée ou de l'employeur.</span>
Lorsque la salariée et l'employeur tombent d'accord sur l'aménagement du poste de travail, le médecin du travail n'est pas sollicité.
En cas de désaccord entre l'employeur et la salariée ou lorsque le changement de poste intervient à l'initiative de l'employeur, seul le médecin du travail peut établir la nécessité médicale de ce changement d'emploi.
Le médecin du travail vérifie alors l'aptitude de la salariée à occuper le nouvel emploi.
Si l'affectation est proposée dans un <span class="miseenevidence">autre <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R46457">établissement</a></span>, l'accord de la salariée est <span class="miseenevidence">obligatoire</span>.
L'affectation temporaire ne peut pas dépasser la durée de la grossesse. Elle prend fin dès que l'état de santé de la femme lui permet de retrouver son emploi initial.
Le changement d'affectation n'entraîne aucune diminution de rémunération.
La salariée, qui pendant sa grossesse a bénéficié un changement d'affectation, retrouve l'emploi qu'elle occupait avant cette affectation lorsqu'elle reprend son travail après son congés maternité.
À savoir
l'accès au <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F13851">télétravail</a> pour la salariée enceinte peut être prévu dans <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R57077">l'accord collectif</a> ou la charte élaborée par l'employeur. En l'absence d'informations, le télétravail est possible si la salariée et l'employeur sont d'accord.
La salariée enceinte à droit au maintien de sa rémunération même s'il n'y a pas de poste compatible son état de grossesse.
La salariée enceinte bénéficie d'un <span class="miseenevidence">affectation temporairement à un autre emploi</span> quand elle <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F2691">travaille habituellement de nuit</a>.
À noter
Des aménagements de poste peuvent être prévus par <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R51533">des dispositions conventionnelles</a> comme par exemple des réduction d'horaires.
La salariée enceinte peut révéler à tout moment à son employeur son état de grossesse. Elle peut l'informer par écrit ou verbalement.
Lors de cette information, l'état de grossesse devra être justifié par un certificat médical.
La salariée enceinte qui <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F2691">travaille habituellement de nuit</a> peut demander à l'employeur à être affectée à un poste de jour pendant la grossesse.
Le médecin du travail peut aussi constater que le poste de nuit n'est pas compatible avec l'état de santé de la salariée.
Si l'affectation est proposée dans un <span class="miseenevidence">autre <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R46457">établissement</a></span>, l'accord de la salariée est <span class="miseenevidence">obligatoire</span>.
Le changement d'affectation n'entraîne <span class="miseenevidence">aucune diminution de rémunération</span>.
En cas d'impossibilité d'aménagement du poste de travail ou de reclassement, l'employeur informe la salariée par écrit des motifs qui empêche cette affectation temporaire.
L'employeur informe également par écrit le médecin du travail des ces motifs.
Le contrat de travail est alors <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R43526">suspendu</a> jusqu'à la date du <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F2265">début du congé légal de maternité.</a>
La salariée enceinte à droit au maintien de sa rémunération.
La <span class="miseenevidence">garantie de rémunération</span> est constituée d'une <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F3053">allocation journalière </a>versée par la <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R15469">CPAM</a> (sous réserve d'en remplir les conditions d'indemnisation) et d'un complément de l'employeur.
La salariée doit être indemnisée par la <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R15469">CPAM</a> pour pouvoir bénéficier du complément de l'employeur.
<a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F3053">L'indemnité complémentaire</a> sera calculée comme dans le cas d'un arrêt de maladie ordinaire à l'exception des conditions d'ancienneté.
Des <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R51533">dispositions conventionnelles</a> peuvent prévoir des conditions plus favorables.
Certaines activités comportent des <span class="miseenevidence">risques pour la santé de la salariée enceinte et celle de l'enfant</span>. L'employeur doit proposer un poste compatible avec cette situation.
La salariée enceinte peut révéler à tout moment à son employeur son état de grossesse. Elle peut l'informer par écrit ou verbalement.
Lors de cette information, l'état de grossesse devra être justifié par un certificat médical.
Il est interdit d'employer une femme enceinte dans les situations suivantes :
La femme enceinte qui a déclaré son état de grossesse et qui est exposée à des rayonnements ionisants est informée des mesures d'affectation temporaire possibles.
Elle est également informée des règles protectrices liées à sont état de grossesse.
Lorsque la femme enceinte reste sur un poste l'exposant aux rayonnements ionisants, l'employeur s'assure du respect des valeurs limites d'exposition fixées pour les organes ou les tissus.
À noter
L'employeur n'a pas le droit d'affecter ou de maintenir un femme enceinte a un poste de travail sur lequel elle peut recevoir, au cours de 12 mois consécutifs, une dose :
<span class="miseenevidence">Valeurs limites d'expositions pour les organes et les tissus</span>
L'exposition d'une femme enceinte aux rayonnements ionisants ne doit pas dépasser 20 millisieverts sur 12 mois consécutifs pour l'organisme entier.
Pour les organes ou les tissus, les valeurs limites d'exposition sont fixées de la manière suivante :
À noter
Pour la peau, cette limite s'applique à la dose moyenne sur toute surface de 1 cm<Exposant>2</Exposant>, quelle que soit la surface exposée.
La liste des agents toxiques interdits est la suivante :
À savoir
L'interdiction relative aux dérivés des hydrocarbures aromatiques ne s'applique pas lorsque les opérations sont réalisées en appareils clos en marche normale.
Il est interdit d'employer une femme enceinte qui est exposée au plomb métallique et ses composés.
Il est interdit d'employer une femme enceinte qui est exposée au benzène.
Il est interdit d'employer une femme enceinte qui est exposée au virus de la rubéole ou de la toxoplasmose si elle n'est pas immunisée.
Il est interdit d'employer une femme enceinte qui est exposée à une pression relative supérieure à 100 hectopascals (milieu <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R46445">hyperbare</a>).
Il est interdit d'employer une femme enceinte à des travaux à l'aide d'engins de type marteau-piqueur.
Il est interdit d'employer une femme enceinte à des travaux qui est exposée au mercure et ses composés aux travaux de secrétage dans l'industrie de la couperie de poils.
L'employeur propose à la salariée enceinte qui occupe un poste de travail l'exposant à des risques particuliers un autre emploi compatible avec son état.
L'employeur sollicite le médecin du travail sur la proposition <span class="miseenevidence">d'aménagement du poste de travail</span> ou sur <span class="miseenevidence">l'affectation temporaire.</span>
Il propose ensuite à la salariée un <span class="miseenevidence">aménagement de son poste de travail</span> ou une<span class="miseenevidence"> affectation temporaire à autre poste</span>. La proposition tient compte de l'avis du médecin du travail.
Ces mesures sont possibles jusqu'à la date de début du congé légal de maternité et éventuellement durant 1 mois maximum après le retour du congé de maternité.
Elles ne doivent pas entraîner <span class="miseenevidence">de diminution de rémunération</span>.
À savoir
l'accès au <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F13851">télétravail</a> pour la salariée enceinte peut être prévu dans <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R57077">l'accord collectif</a> ou la charte élaborée par l'employeur. En l'absence d'informations, le télétravail est possible si la salariée et l'employeur sont d'accord.
En cas d'impossibilité d'aménagement du poste de travail ou de reclassement, le contrat de travail est<a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R43526"> suspendu</a><MiseEnEvidence/>.
L'employeur informe la salariée par écrit des motifs empêchant cette affectation temporaire. Il en informe également le médecin du travail.
Cette suspension est possible jusqu'à la date de début du congé légal de maternité et éventuellement durant 1 mois maximum après le retour du congé de maternité.
La salariée bénéficie d'une<span class="miseenevidence"> garantie de rémunération</span> si son <span class="miseenevidence">poste de travail est exposé aux risques particuliers suivants</span> :
La <span class="miseenevidence">garantie de rémunération</span> est constituée d'une <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F3053">allocation journalière </a>versée par la <a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=R15469">CPAM</a> (sous réserve d'en remplir les conditions d'indemnisation) et d'un complément de l'employeur.
La salariée doit être indemnisée par la CPAM pour pouvoir bénéficier du complément de l'employeur.
<a href="/index.php/demarches-pour-les-particuliers/?xml=F3053">L'indemnité complémentaire</a> sera calculée comme dans le cas d'un arrêt de maladie ordinaire à l'exception des conditions d'ancienneté.
Un aménagement du poste de travail de la salarié enceinte peut être demandé dans les cas suivants :
À savoir
Toutes les femmes enceintes doivent pouvoir se reposer en position allongée, dans des conditions convenables.
Code du travail : articles L1225-7 et L1225-8
Changements temporaires d'affectation pour raison médicale
Code du travail : articles L1225-12 à L1225-15
Changements temporaires d'affectation en raison de l'exposition à des risques particuliers
Code de la sécurité sociale : articles L333-1 à L333-3
Allocations versées aux femmes dispensées de travail
Code du travail : article D4152-3
Travaux exposant à des agents biologiques
Code du travail : articles D4152-4 à R4152-7-1
Travaux exposant aux rayonnements
Code du travail : article D4152-8
Travaux à l'aide d'engins du type marteau-piqueur mus à l'air comprimé.
Code du travail : articles D4152-9 à D4152-11
Travaux exposant aux agents chimiques dangereux
Code du travail : article D4152-12
Manutention des charges
Code du travail : article D4152-29
Interventions et travaux en milieu hyperbare
Code du travail : article R4451-57
Exposition aux rayonnements ionisants à bord d'un avion en vol
Code du travail : article R1225-4
Garantie de rémunération changements temporaires d'affectation
Code du travail : article R4451-6
Valeurs limites d'exposition aux rayonnements ionisants
Code du travail : article R4451-1
Exposition aux rayonnements ionisants
Code du travail : article L1222-9
Modalités d'accès des salariées enceintes à une organisation en télétravail
Code du travail : article R4152-2
Droit de s'allonger pour la femme enceinte
Une salariée enceinte est-elle obligée de révéler sa grossesse à son employeur ?
Une salariée a-t-elle droit à des absences liées à sa grossesse ?
Une salariée enceinte a-t-elle droit à une réduction de son temps de travail ?
Une salariée peut-elle allaiter pendant les heures de travail ?
Un ressortissant européen salarié en France a-t-il les mêmes droits qu'un salarié français ?
Travail de nuit d'une salariée enceinte
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